Tracking server-side : pourquoi la proxyfication du GTM devient incontournable

 Aujourd’hui, de nombreux dispositifs marketing — qu’il s’agisse de vos campagnes publicitaires ou de vos outils analytics — fonctionnent avec un frein : ils sont sous-alimentés en données. Les bloqueurs de publicité, les navigateurs qui renforcent leurs protections (Safari, Firefox, Brave…) et les contraintes réglementaires réduisent la quantité d’informations qui parviennent jusqu’à vos outils. Résultat : des événements perdus, des algorithmes sous-alimentés et des décisions marketing biaisées.

Dans ce contexte, le tracking server-side s’impose comme une évolution indispensable. Mais pour en tirer pleinement parti, une optimisation devient incontournable : la proxyfication du conteneur Google Tag Manager (GTM). En clair, il s’agit de faire passer le chargement de vos balises par votre propre domaine plutôt que par les serveurs des plateformes. Une approche qui permet de limiter l’impact des ad blockers, de récupérer une partie des données perdues et de renforcer la fiabilité de vos dispositifs paid et analytics.

Pourquoi vos données disparaissent-elles ?

La perte de données ne vient pas seulement du consentement : elle est amplifiée par deux grands facteurs.

Les extensions ad blockers

Selon leur niveau de filtrage, ils n’ont pas tous le même impact sur vos mesures :

• Basiques : se concentrent sur la publicité visible (bannières, vidéos). Ils laissent passer la plupart des outils de mesure, mais bloquent certains pixels marketing (Facebook, Google Ads…).

• Renforcés : bloquent aussi les solutions analytiques comme Google Analytics ou GTM, surtout si l’utilisateur a activé des réglages de confidentialité tels que « Do Not Track ».

• Radicaux : stoppent quasiment tout suivi, y compris GTM dès son chargement, ce qui neutralise la mesure.

Les navigateurs bloqueurs

De plus en plus de navigateurs intègrent nativement des protections anti-tracking. Par exemple :

• Safari (ITP) réduit la durée des cookies et peut bloquer GTM/GA4 s’ils ne passent pas par un domaine proxyfié.

• Firefox (ETP) bloque les cookies tiers et de nombreux tags marketing.

• Brave va encore plus loin, en désactivant presque tous les scripts de suivi par défaut, surtout en navigation privée.

Résultat : selon votre audience, la perte peut représenter plusieurs points de pourcentage. Pour un décideur, cela signifie des KPI biaisés et des budgets marketing pilotés sur une base partielle.

À lire aussi sur le sujet  : l’évolution du tracking, de la simplicité à la complexité réglementée.

Le server-side, un socle indispensable

Pour répondre à ces défis, le server-side tagging déplace une partie du tracking du navigateur vers un serveur que vous contrôlez. Ses avantages sont multiples :

• un site plus rapide et plus stable,

• un meilleur contrôle de ce qui est collecté,

• une gouvernance simplifiée pour respecter le RGPD.

Mais seul, il ne règle pas tout : si GTM est bloqué en amont par un ad blocker ou un navigateur, aucune donnée n’arrive jusqu’à votre serveur. D’où l’importance de la proxyfication.

La proxyfication du GTM : le maillon manquant

La proxyfication consiste à héberger GTM (et éventuellement GA4) sous votre propre domaine, par exemple tags.votredomaine.com, au lieu de passer par les serveurs Google.

Cette approche change tout : aux yeux des bloqueurs, les balises ne viennent plus d’un tiers identifié comme publicitaire, mais de votre site. Vous réduisez donc le risque de blocage et récupérez des événements auparavant perdus.

C’est le bénéfice majeur de la proxyfication : redonner une vision plus complète de vos sessions, conversions et parcours utilisateurs.

Comment proxyfier GTM concrètement avec Addingwell

Addingwell décrit une procédure simple en 4 étapes pour contourner les ad-blockers une fois que votre tracking est en mode server-side :

1. Pré-requis : migrer GA4 en server-side

Avant toute chose, votre configuration GA4 doit déjà être basculée en mode server-side. Sans ce socle, le contournement complet des bloqueurs ne s’applique pas.

2. Proxifier la librairie Google Tag Manager

Remplacez le chargement standard (googletagmanager.com/gtm.js…) par la version servie via un sous-domaine contrôlé (ex. tags.votredomaine.com). Addingwell fournit un espace « CDN » et les scripts nécessaires pour que votre container web soit servi depuis votre domaine.

3. Activer le Dynamic Ad-Block Bypass

Certains bloqueurs détectent encore la chaîne /g/collect (utilisée par GA4) et bloquent les requêtes d’événement. Addingwell propose d’activer un Dynamic Ad-Block Bypass qui remplace /g/collect par une route aléatoire, rendant ces requêtes indétectables par les règles classiques.

Et les autres solutions ?

Addingwell n’est pas la seule solution à proposer ce type de mécanisme. Des acteurs comme Stape mettent aussi en avant des approches similaires via des custom loaders. Le principe reste le même : héberger et charger GTM depuis un domaine de confiance pour limiter les blocages.

Résultat attendu : une fois ces étapes réalisées et testées, vous réduisez significativement les blocages des librairies et des endpoints GA4, récupérez un volume d’événements plus important et améliorez la fiabilité des signaux utilisés par vos algorithmes paid et vos analyses.

Limites et vigilance

La proxyfication apporte un gain réel, mais elle doit être intégrée dans une vision globale de la gestion des données :

• Le consentement reste indispensable : proxyfier ne permet pas de contourner les obligations légales en matière de respect de la vie privée.

• Les contraintes navigateurs persistent : Safari ITP, par exemple, continue de limiter la durée des cookies, même en proxyfication. Pour pallier ces limites, d’autres optimisations complémentaires existent, comme le cookie restore d’Addingwell, qui améliore la persistance des cookies côté serveur.

• Alignement avec votre stratégie data : la proxyfication doit s’inscrire dans la politique globale de collecte, de traitement et de gouvernance des données de votre entreprise. L’enjeu n’est pas seulement technique, il est aussi stratégique : quelles données collecter, pourquoi et comment les utiliser de manière responsable.

Pourquoi Yumens mise sur Addingwell

Pour accélérer et sécuriser ces projets, nous travaillons avec notre partenaire Addingwell, qui propose une solution packagée associant :

• un CDN (réseau de diffusion de contenu) dédié pour proxyfier GTM/GA4,

• une configuration optimisée et mise à jour pour limiter l’impact des bloqueurs,

Concrètement, cette solution permet non seulement de limiter les pertes liées aux ad blockers, mais aussi de renforcer la conformité et de simplifier la gouvernance côté client. Nos clients gagnent ainsi du temps, évitent la complexité technique et mesurent rapidement les bénéfices.

Une décision stratégique, pas seulement technique

La proxyfication du GTM n’est pas un gadget technique : c’est une optimisation stratégique qui complète le tracking server-side.

• Côté paid media, elle augmente le volume de données disponibles, nourrit mieux les algorithmes publicitaires et améliore la performance des campagnes.

• Côté analytics, elle réduit les biais liés aux données manquantes et permet de prendre des décisions plus éclairées.

Chez Yumens, nous accompagnons déjà de nombreuses entreprises sur cette transition, avec l’appui d’Addingwell, pour transformer leurs dispositifs analytics et paid en véritables leviers de performance.